GSO Capital et Toulouse31 Initiatives accompagnent le développement du groupe NAP
Arnaud, pouvez-vous nous présenter NAP ?
Arnaud Ayrolles : NAP est un groupe indépendant, spécialiste de la distribution de proximité, que j’ai créé il y a 10 ans avec deux amis et associés, Olivier Piraud et Jean-Charles Navajas. NAP développe et anime les enseignes culturelles de proximité Maison de la Presse et Mag Presse et ses 1650 magasins indépendants. Nous avons également une centrale d’achat qui s’adresse aux 26 000 points de vente de presse indépendants qui ne sont pas sous enseigne.
Notre start-up a bien grandi puisque nous comptons aujourd’hui 70 personnes réparties entre Toulouse, où se situe le siège, et Paris. En 2014, le groupe a réalisé 40 millions d’€ de chiffres d’affaires, pour un volume d’affaires global pour les enseignes de 1,95 milliard d’€. Et nous avons des objectifs de développement ambitieux puisque nous voulons franchir le cap des 100 millions de chiffres d’affaires d’ici 2018.
Parlez-nous de la reprise des enseignes « Maison de la Presse » et « Mag Press »
AA : Cette acquisition, réalisée en décembre 2014 avec le concours de GSO capital, s’inscrit dans la continuité de notre entrée au capital de Seddif, la filiale de Presstalis qui animait le réseau des Maison de la Presse et Mag Presse, dont nous détenions 25% du capital depuis décembre 2012. Nous nous sommes fortement impliqués dans le développement du réseau, 30e enseigne de France en chiffre d'affaires, mais qui n’était encore que peu structurée. Nous avons souhaité devenir majoritaire pour investir pleinement dans les enseignes et ainsi encourager leur transformation.
Chaque jour, 850 000 clients fréquentent nos magasins, souvent implantés dans des centres villes où aucune enseigne spécialisée, hormis en alimentaire, n’ose ou ne peut s’implanter. C’est une base formidable sur laquelle s’appuyer ! Ce réseau a toujours été habitué à des flux « poussés » (presse, tabac et jeux). Il faut aujourd’hui remettre de la commercialité dans le réseau, en plaçant le consommateur au centre du dispositif et en adaptant l’offre à la zone de chalandise. L’objectif est d’aider les magasins à trouver d’autres relais de croissance en se diversifiant. En 2015, nous allons mettre tout particulièrement en avant les univers du jeu-jouet, de la téléphonie et des livres, pour faire des magasins des « multi-spécialistes de proximité ».
Nous allons aussi continuer à structurer le réseau, en renforçant notre centrale d’achat, qui n’a que deux ans, et investir dans la mise en place d’un système d’encaissement unique. Actuellement, nos magasins travaillent avec quatre ou cinq systèmes différents qui ne communiquent pas entre eux. La solution unique d'encaissement, qui va nécessiter un investissement de 14 millions d’euros sur 4 ans va nous permettre d’analyser finement les sorties de caisse et de mettre en place des systèmes de promotion ou de fidélisation. Parallèlement, nous allons digitaliser tout l'affichage des vitrines pour les rendre plus attractives, pour les annonceurs et les consommateurs. C’est aussi une réponse à la disparition programmée de l’affichage en centre-ville du fait de la loi Grenelle II qui va entrer en vigueur prochainement.
Et le partenariat avec FREE ?
AA : J’avais lu dans la presse, au début de l’année 2013, que Free réfléchissait à l’ouverture de boutiques, dans un contexte où les points de vente de téléphonie connaissent des difficultés.
J’ai contacté Xavier Niel et nous avons signé un partenariat exclusif pour l’installation de bornes interactives dans les Maison de la Presse et Mag Presse.
Les commerçants ont accueilli avec beaucoup d’enthousiasme ces bornes qui permettent de délivrer une carte Sim prête à l’emploi en moins de 3 minutes : plus de 1000 bornes ont été installées en un an ! C’est un vrai partenariat gagnant-gagnant, qui nous permet de générer du trafic en boutique, et à Free d’être présent en proximité.
Pour conclure, je souhaite remercier les équipes de GSO Capital qui accompagnent notre développement depuis 2009 !
